Vocalisation copulatrice #1
Lisant un article de masculin.com qui aurait pû de par son titre être prometteur : pourquoi les femmes gémissent-elles pendant l'amour, mon sang ne fît qu'un tour. Simulatrices cherchant à écourter un ébat qui nous ennuie, voilà donc ce que nous sommes ?
Alors certes, je n'ai pas fait de grandes études scientifiques ou psychologiques, mais laissez moi vous donner Messieurs les chercheurs, mon avis de simple femme. Point besoin de me lancer dans un comparatif avec les cris poussés par nos amis babouins... la vérité est ailleurs.
Soupirs, gémissements, râles, tous ces jeux de gorge sont pour moi une manifestation et une part entière de mon plaisir. Comme le rire éclate dans les moments heureux, comme les larmes coulent dans les moments difficiles, les vocalises s'entendent dans les moments de plaisir.
Et je ne parle pas là que des cris poussés au moment exact de l'orgasme, mais bien des petits bruits qui accompagnent préliminaires et acte sexuel. Parfois, ils peuvent aussi être incontrôlés, comme une soupape de sécurité qui s'enclenche lors d'un coup de rein un peu trop violent, mais la plupart du temps, ils manifestent mon plaisir et y contribuent.
D'ailleurs quand pour une raison quelconque je dois me la jouer discrète (enfants pas encore endormis, amis ou famille dans la chambre contigüe, lieux incongrus...), je me sens frustrée ! Mon plaisir me semble comme endormi, amputé.
Je reconnais que ces bruitages ont pour action directe de stimuler mon mari, d'accroître son égo sûrement aussi (et parfois aussi malheureusement d'écourter nos ébats), mais égoïstement, c'est à moi que je pense en gémissant : MON PLAISIR.
«Les cris de jouissance sont une expression du pouvoir féminin dans la sexualité»
Antonio Fischetti